Die Schule und das Pfarrerhaus
gehören auch zu dieser Strasse.
1959
Den Schiltz'e Rolly fiert 3Rad
Texte: Joseph COLLETTE
Un calvaire de l’Epoque Lorraine à Lamadelaine
Au bord de la rue de l’église, en face de la ruelle sinueuse descendant à la rue de la fontaine, village-rue de type lorrain et ancien centre de Lamadelaine, un magnifique calvair (Bildstock) en pierre blanche très effritée, d’élévation droite, s’adrosse paisiblement à une muraille de jardin.
Le calvair est constitué d’une stèle effilée et d’un autel, reliés par un pilastre en forme d’obélisque tronqué qui dérive d’une colonne, dont le fût repose sur une base cubique, encastrée dans la dalle de l’autel, et le chapiteau, espèce de couronnement, supporte la stèle.
Une corniche en oméga décorée d’un profil mouluré et deux volutes latérales encadrent la scène du calvaire, illustrée en haut-relief de façon persuasive :
Le Christ, figure principale, est penché en croix , les pieds posés sur une grande tête de mort, message pathétique de la victoire du Rédempteur sur la mort.
A gauche de la croix , la Vierge Marie, et à droite saint Jean, l’apôtre préféré du Christ, élèvent leur regard, les mains jointes en signe de piété pour contempler dévotement le saint Sauveur.
Formant soubassement à la crucifixion, deux têtes d’angelots corniers, fortement mutilées, servent de la part et d’autre de bordure à un cartouche au millésime 1721, gravé en deux lignes superposées.Au tiers inférieur du pilastre figure une autre tête d’angelot assez abimées ; au-dessous, une inscription rongée par le temps se prolonge jusque sur la base.
La corniche cintrée, les volutes et le pilastre en forme d’obélisque, éléments développés de motifs et formes empruntés à la Renaissance, tout comme la représentation iconographique de la stèle, sont interprétés dans un style baroque campagnard à la fois rustique et expressif, mais plutôt caractéristique au 17e siècle puisque pas encore sujet aux influences du style Régence.
Le thème populaire de la crucifixion (3) est en relation avec la dévotion de la sainte Croix , un culte médiaval que la Contre-Réforme du Concile de Trente a propagé à nouveau (4) , quoique dans nos régions ses origines s’entrecroisent avec la vénération du saint Clou et d’une particule de la sainte Croix , conservés selon la tradition depuis le Bas-Empire romain à Trèves (5) .
A partir du 17e siècle ces reliques y ont été exposées deux fois par an avec les autres souvenirs saints du trésor de la cathédrale(6) .
Le millésime atteste que l’érection du monument a eu lieu à la dernière période lorraine (1718-1766) , époque ou Lamadelaine fait encore partie du duché de Lorraine, ensemble avec les villages limitrophes de Rodange, Athus , Aubange , Aix-sur-Cloie et Battincourt.
D’autres variantes de calvaires contemporains ayant également franchi l’épreuve du temps non sans dommage, subsistent à des emplacements déplacés de leur endroit primitif, à Rodange, localité avoisinante, autrefois riche en carrières de pierre blanche (calvair de 1730), et à Athus, localité toute proche, jadis à l’instar de Lamadelaine une filiale de l’ancienne paroisse d’Aubange (7) (calvair de 1719 et de 1727) .A peu de différences près, la représentation iconographique des stèles, vraie page illustrée du livre d’images liturgique populaire, semble être partout le même modèle, simple carton ou croquis coté, auquel l’artiste a inspiré ses légères empreintes pour dissimuler l’uniformité.
La stèle de Lamadelaine ressemble étroitement à celle d’Athus, datée de 1719, sauf pour l’exécution du millésime.Le pilastre, par contre, transite entre les modèles plus lourds d’Athus, décorés d’une belle niche avec bord en léger ressaut, et le sobre obélisque tronqué de Rodange.
NOTES
1. Le village-rue lorrain est caractérisé par une rue bordée de maisons accolées en bande et devancées du traditionnel usoir.
2. Sur la »Carte de Cabinet des Pays-Bas autrichiens », levée vers 1777 par le compte Joseph de Ferraris, aucune croix n’est indiquée à cet endroit.Depuis les années 60, ce calvaire marque le point de départ d’une procession le dimanche des Rameaux.
3. Thème reproduit même sur les objets les plus communs à la vie quotidienne, telle que la poterie en terre cuite et en étain des 17e et 18e siècles. Musées de l’Etat-Section folklorique.
4. Le culte de la sainte Croix a connu une véritable apogée sous l’impulsion des Croisades.Au nord de Messancy, entre les localités de Wolkerange et de Hondelange, une église paroissale, dédiée à la Ste. Croix , est déjà citée en 1254 et 1261.Des monuments anciens en relation avec la dévotion pour le Christ souffrant existent dans les églises de Mont-Saint-Martin, Aubange et Obercorn.Au début du 17e s. l’église de Hautcharage possède un autel dédié à la Ste. Croix .Lors de la visitation de 1611, on spécifie cinq grand-messes qui sont chantées aux fêtes de l’Invention de la Ste. Croix et de l’Exaltation de la Ste. Croix .En 1613 Jean Louis notaire à Longwy, fonda en l’église de Longwy la chapelle Ste. Croix .En 1700 Jean Francois Mussey fut chapelain de l’autel Ste. Croix à l’église de Longwy. Des reliquaires contenant une particule de la Ste. Croix sont mentionnés en 1712 à Hautcharage et dès 1759 à Clemency.
5. Au 4e s., ces reliques auraient été remises à saint Eucharius, premier éveque de Trèves.On attribue ce don également à sainte Hélène, impératrice romaine et mère de Constantin Ier, qui lors de son séjour en Terre Sainte a pu découvrir les restes de la croix du Christ grace à des excavations. Johannes Petrus (Reichling).Die kleine Luxemburger Heiligen-Legende für das christkatholische Volk Luxemburg, 1937, S.32, 237, 470.
6. Der heilige Nagel im hohen Dom zu Trier, Luxemburger Sonntagsblatt, Gratisbeilage zu Nr.45 des „Luxemburger Wort“, XVII Jg, No 7, 14. Februar 1886.
7. Au point de vue de l’administration ecclésiastique Aubange était une paroisse du doyenné d’Arlon, relevant alors encore de l’archidiaconé de Longuyon, dans l’archidiocèse de Trèves.
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